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Sancho P.
27 octobre 2007

Remittances au Nicaragua

Un article de Andersen, Christensen et Molina base sur une étude empirique de l’impact des remittances sur les ménages au Nicaragua. Cette étude a été conduite en deux temps : en 1998 une première enquête sur plus de 17500 personnes, en 2001 un nouveau questionnaire similaire adressé aux mêmes familles dans la mesure du possible. Les questions portent sur le montant et la fréquence des transferts d’argents reçu de l’étranger. Sont aussi posées une série de questions sur les caractéristiques du ménage (taille, niveau de revenue, âges,…) sa consommation, son épargne, la scolarisation des enfants, les dépenses de santé… Les études conduites au niveau macro établissent des résultats contradictoires. L’idée est donc qu’une étude au niveau micro de l’effet des remittances sur les ménages permettrait d’éclairer les mécanismes en action.
On constate clairement que plus un ménage reçoit d’argent, en valeur absolue, plus ses chances de s’élever dans l’échelle social sont grande et celle de descendre sont faible. La ou les choses se compliquent, c’est que quand on regarde l’effet en fonction de la proportion de remittances dans les revenues du ménage.  Pour ceux dont la proportion est inferieur a 23%, l’effet sur la mobilité social est toujours positif (par rapport au groupe témoin), en revanche pour les ménages dont  la part est élevée, l’effet devient moins important pour la mobilité ascendante. Les donnes montrent même un résultat négatif au delà d’un certain niveau.

Social_Mobility_Nicaragua
 

Les remittances les plus importantes sont aussi les plus régulière, elles constituent un revenue stable pour certain ménages, ce qui diminue les incitations a investir cet argent. Il est toujours bon a prendre qu’elles servent de filet de sécurité pour le ménage et limite les risque de glissement dans la pauvreté. Quelques régressions plus tard, l’effet sur l’éducation est très faiblement positif, mais non-significatif et non robuste. Sur l’offre de travail l’effet est tres faible et négatif, l’argent est utilise en partie pour acheter du temps de loisir. Le seul effet vraiment positif est celui sur les dépenses de santé, mais la direction de causalité n’est pas clairement établie : Les migrants tendent ils a envoyer plus d’argent a leur famille quand il y a des dépenses de santés auxquelles il faut faire face ou les familles investissent elles plus dans la sante quand elles reçoivent plus d’argent?
Que peut-on conclure de cette étude ? Les auteurs insistent sur le fait qu’au Nicaragua pour beaucoup des familles qui reçoivent ces transferts, ils constituent une source de revenue régulier. Ils permettent de réduire la vulnérabilité social des ménages, et d’accroitre leur mobilité ascendante, mais seulement jusqu'à un certain point. L’éducation et l’investissement sont des facteurs indispensables à une croissance de long terme, ors ils ne sont pas significativement booste par les remittances. Il existe un arbitrage entre réduction de la pauvreté à court et a long terme, et il semble que le résultat de cet arbitrage tende vers le court terme. 

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